En poursuivant le front de rue existant et en s’intégrant aux alignements urbains, l’implantation urbaine est claire et précise. Le traitement d’angle du bâtiment
sur la rue des Falaises, par un jeu de décrochement, permet d’aligner le bâtiment aux différentes hauteurs de référence présentes.

L’accès à la cour se fait, soit à travers l’entrée de l’immeuble, soit par un passage ouvert et couvert côté rue des Falaises. La cour est traitée globalement, faisant fi du parcellaire voisin et de certaines installations existantes.

Le système distributif interne du bâtiment est clair:
2 cages d’escalier et 3 liaisons horizontales permettent de distribuer tous les appartements à tous les niveaux. Deux couloirs sont éclairés naturellement (soit par
une baie vitrée, soit par des lanterneaux en toiture);
en revanche le couloir intermédiaire n’est éclairé que dans ses extrémités; les membres du jury déplorent le manque de lumière du jour et le traitement sommaire des couloirs.

Distribuant chacun 3 niveaux, ces couloirs distributifs permettent une grande mixité typologique de logements. Une douzaine de types de simplex
allant du 2 au 4 pièces et ayant pour la plupart des loggias; ils sont pour la majorité mono-orientés de part et d’autre du bâtiment. Les couloirs horizontaux distribuent aussi deux types de duplex traversants de 5 et (majoritairement) de 6 pièces. Un premier type
de duplex se développe vers le niveau inférieur, ou l’on trouve de grands séjours traversants de plus de quatorze mètres de longueur; les autres duplex sont organisés avec l’espace séjour au niveau bas, orientés uniquement sur côté fleuve, et les quatre chambres au niveau haut. Le jury relève la qualité de certaines loggias en double hauteur.

Les six clusters sont organisés en grands duplex regroupant deux unités (soit plus de 520 m2 au total!). La liaison verticale entre clusters permet de créer une double hauteur/mezzanine donnant sur des zones
de séjour/détente. Chaque cluster est composé de plusieurs lieux de vie de plusieurs dimensions; le jury déplore le trop grand nombre de cellules privatives de 3 pièces. En effet les lieux de vie privatifs deviennent importants au regard du nombre de personnes logées. Par ailleurs les balcons communs sont de trop petites dimensions : moins de 9 m2 !

Hors les pièces palières se trouvant aux étages (chambres d’amis), les locaux communs sont pour la plupart regroupés, soit au rez-de-chaussée et entresol avec salle de fêtes, cuisine/salle à manger/liaison entre cage d’escalier (non réglementaire! voir, sécurité incendie) et un espace de rencontre en mezzanine, soit en toiture avec buanderies et deux terrasses communes.

Dans son ensemble, le jury relève la qualité des propositions concernant les locaux de sociabilité.

A l’image d’un petit immeuble mitoyen, les appartements de la CIGUE sont tous regroupés sur la partie Nord de l’immeuble. Cette disposition ne favorise pas les rencontres entre les deux coopératives;
 sept appartements identiques, un par étage, chacun composé de 4 chambres et un espace séjour. Le jury regrette la pauvreté des typologies de colocation ou la qualité des espaces communs se trouve restreinte.

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